mercredi 26 septembre 2012

La volonté d'impuissance

Cet article constitue la version longue d'une tribune publiée sur le Huffington Post. Les deux versions ont été rédigées avant ma lecture de langue fantôme, l'essai polémique de Richard Millet. J'ai depuis lors lu cet essai et j'y vois, par la similitude même des termes employés,  la confirmation de mon analyse. Le simple fait que les exigences éditoriales de simplification de la pensée posées par le Huffington Post m'aient conduit à lui fournir une version moins recherchée du texte constitue une autre illustration - bien évidemment toute proportion gardée - de l'exemple pris par Millet de la réécriture du  Nom de la Rose par Umberto Eco.

Ces derniers jours, l’actualité a illustré de manière saisissante l’évolution par laquelle l’Europe semble abdiquer les principes qui, il y a peu encore, servaient de fondement à sa morale postmoderne. Nous ne tolérons plus aujourd’hui nos prétentions d’hier à expliquer le monde, encore moins à le justifier, mais nous accordons au contraire tous les égards, et toutes les excuses, à des sources de légitimité qui nous sont extérieures. 

Si elle ne représente aucunement le premier des avatars de la pensée occidentale, cette infirmation de soi en constitue néanmoins une évolution inédite. Par le pouvoir du logos, la pensée européenne – qu’elle ait été païenne ou chrétienne – avait soumis le cosmos entier à sa mesure. La déconstruction opérée depuis a constitué un retournement jugé suicidaire par les critiques de la modernité en ce qu’il n’a rien épargné, ni les mœurs des groupes humains les plus distants, ni nos propres temples et nos propres vaches sacrées : nos institutions, notre culture, nos modes de vie. 

jeudi 13 septembre 2012

Affaire Safarov - Le Parlement européen dénonce à son tour l'Azerbaïdjan

l'eurodéputée Marie-Christine Vergiat (France, GUE) a
fustigé la duplicité de l'Azerbaïdjan durant les débats
Le Parlement européen réuni en session plénière ce jeudi 13 septembre 2012 a adopté une résolution condamnant l'accueil triomphal fait par les autorités de Bakou à Ramil Safarov. La résolution d'urgence "sur les cas de violation des droits de l'homme, de la démocratie et de l'État de droit" a été adoptée par 58 voix contre 13 et 5 abstentions.

En 2004, celui que l'on surnomme désormais le "boucher de Budapest" avait décapité à la hache un officier arménien pendant son sommeil. Emprisonné en Hongrie où il avait commis son crime, Safarov a été récemment transféré dans son pays, l'Azerbaïdjan, où il a été accueilli comme héros national en raison du racisme d'Etat promu par ce pays à l'encontre des Arméniens dans le monde. Le transfèrement et la glorification de Safarov ont  provoqué un tollé international.

vendredi 7 septembre 2012

L'Azerbaïdjan accueille un meurtrier en héros

Cet article a été écrit lundi mais a été publié aujourd'hui seulement par le Hufftington Post. En raison de ce délai, l'article n'est pas à jour en ce qui concerne l'avalanche des déclarations. En revanche, l'analyse globale reste valable.

Le 31 août, Budapest a extradé Ramil Safarov, un meurtrier azerbaïdjanais purgeant sa peine en Hongrie, vers son pays d'origine provoquant ainsi une grave crise avec l'Arménie. Celle-ci, habituellement peu encline aux mesures radicales, n'a cette fois-ci pas hésité à rompre immédiatement ses relations diplomatiques avec la Grande Plaine.

En 2006, la justice hongroise avait jugé et condamné le lieutenant Safarov à 30 ans incompressibles de prison - la perpétuité - pour le meurtre en Hongrie du lieutenant arménien Gourguen Markarian. Les deux hommes avaient été fortuitement réunis dans ce pays en février 2004 à l'occasion du "partenariat pour la paix" - un programme de formation de l'Otan destiné à améliorer les relations de l'Alliance atlantique avec les pays de l'ancien bloc de l'Est.

A cette occasion, Safarov avait froidement décapité Markarian à la hache alors que celui-ci dormait.

jeudi 6 septembre 2012

Affaire Safarov: confession d'un meurtrier raciste

Ramil Safarov, le Breivik azéri

Ramil Safarov est un officier azéri qui a froidement décapité à la hache le lieutenant arménien Gourguen Markarian alors que celui-ci dormait. Le meurtre s'est déroulé lors d'un séminaire du "partenariat pour la paix" de l'OTAN qui se tenait à Budapest en 2004. En 2006, Safarov a été condamné à une peine de prison de 30 ans incompressible pour son meurtre prémédité. En 2012,  la justice hongroise l'a extradé vers l'Azerbaïdjan où il figurait déjà comme "héros national". Aussitôt arrivé, le régime de Bakou l'a gracié, libéré, financièrement récompensé et militairement promu pour son crime.

La déposition de Safarov le jour de son arrestation n'a à ma connaissance jamais été traduite en français. Il s'agit pourtant d'un document très instructif qui démontre de manière exemplaire comment le clan Aliev au pouvoir en Azerbaïdjan a éduqué toute sa population à la haine raciale. Autopsie glaçante d'un meurtre raciste qui vaut condamnation sans appel d'un régime criminel  ....