dimanche 22 mai 2022

L’Arménie ne s’appartient pas. Elle se déborde et nous oblige

Cette lettre ouverte a été publiée fin février 2022 par les Nouvelles d'Arménie Magazine. Une version arménienne en avait antérieurement été publiée par Tert.am. Vu l'évolution actuelle de la situation politique en Arménie, il m'a semblé utile de lui donner une nouvelle visibilité sur le présent blog.
 

Nous, Français d’origine arménienne, Arméniens de France ou d’Arménie ou amis de la Cause arménienne, avons assisté le cœur serré à l’agression de la République d’Artsakh – à l’automne 2020 – par la dictature azerbaïdjanaise, sous l’œil impavide d’Occident.Nous témoignons de l’indigence de la réaction des démocraties occidentales qui se sont avérées encore une fois incapables de soutenir le droit à la vie d’une nation autodéterminée, assiégée non seulement par les troupes surarmées et surnuméraires du régime de Bakou mais aussi incapables d’interdire à la Turquie, leur alliée, de contribuer à cette agression par la mobilisation de milliers de djihadistes, par l’instrumentalisation des immenses moyens logistiques de l’OTAN et par l’encadrement direct des opérations par l’Etat-major turc ayant abouti à cet écrasement. Nous regrettons, dans ce contexte, que la France n’ait pas encore suivi les résolutions de l’Assemblée Nationale et du Sénat, pour reconnaître la République du l’Artsakh, comme première garantie internationale de la survie de sa population. Aujourd’hui la Russie est l’unique Etat qui garantit la sécurité de l’Artsakh, de ses habitants, et qui assure la protection du patrimoine dans la partie restée libre de son territoire. Les Arméniens d’Artsakh et un grand nombre d’Arméniens, en Arménie et dans le monde, sont infiniment reconnaissants envers la Russie pour son intervention salvatrice, même si nous savons combien la garantie offerte par Moscou est précaire, conditionnelle et sujette à tractations.

 

jeudi 6 janvier 2022

Le négationniste Maxime Gauin perd à nouveau devant la justice française


Ce jeudi 6 janvier, la Cour d’Appel du Tribunal de Paris m’a relaxé de toutes les poursuites engagées par Maxime Gauin à mon endroit et à celui d’Ara Toranian, directeur de publication des Nouvelles d’Arménie Magazine (NAMs). Confirmant point par point le jugement de première d’instance, la Cour d’Appel a également rejeté, au motif qu’elle n’était pas « sérieuse », la Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) préalablement introduite par Maxime Gauin contre la loi de janvier 2001 par laquelle « La France reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915 ». 

De l'avis général, faire tomber cette loi constitue le véritable objectif des procédures engagées par le plaignant et de la Turquie.

A l’instar du jugement de première instance, et sous réserve de la lecture de la copie écrite du jugement, la Cour d’appel confirme donc qu’il n’est pas diffamatoire de considérer Maxime Gauin comme un « suppôt du pouvoir turc » et comme un « négationniste du génocide arménien », qualifications qui relèvent selon la Cour du débat d’intérêt public.

Ces jugements vont donc plus loin que ceux de première instance et d’appel prononcés dans une affaire précédente assez similaire où Maxime Gauin avait été qualifié par Sam Tilbian sur le forum des NAMs de « véritable tâcheron au service du fascisme turc ». Le propos avait été jugé diffamatoire mais Sam Tilbian et Ara Toranian avaient été relaxés au motif de la bonne foi.

Maxime Gauin, salarié d’un institut politique turc et résidant en Turquie, a annoncé son intention de se pourvoir en cassation. Son pourvoi dans l’affaire précédente avait été pareillement rejeté.